dimanche 1 juin 2014

Accident vasculaire cérébral : la télémédecine au service de l'accès aux soins

L'agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) publie un nouveau guide sur le thème "accident vasculaire cérébral (AVC) et télémédecine". Séquelles physiques et psychologiques, 3e cause de mortalité en France, vieillissement de la population, évolution de modes de vies : l'AVC est une priorité évidente de santé publique, du fait de sa fréquence, de ses conséquences et de sa probable augmentation dans le futur proche. Cette priorité se traduit par un objectif clair : faire en sorte que "tout patient se trouve à moins de 30 minutes d’une structure pouvant le prendre en charge dans les règles de l’art, sauf exception géographique particulière". Or, comme le montre la carte ci-dessous, le délai d'accès à une "unité neuro-vasculaire" (UNV) reste inégal sur le territoire français.


Source : site de l'ANAP


Un meilleur maillage du territoire, prenant en compte la démographie en médecins neurologues, est donc nécessaire pour assurer une égalité des chances à la phase aiguë de l'AVC. Pour ce faire, la télémédecine est un levier très intéressant, puisqu'elle permet le recours à une expertise neurologique à distance, en mettant notamment en lien les structures d'urgence de proximité avec un télé-expert neurologue.

Sur la base d'un retour d'expériences, ce guide balaye les différentes étapes d'un projet régional de déploiement de la télémédecine au cœur des filières de prise en charge de l'AVC. Il est donc précieux à la fois pour les agences régionales de santé (ARS) et pour les acteurs des territoires.

Précieux, car le sujet peut apparaitre simple (équiper les lieux de prise en charge pour qu'ils puissent communiquer entre eux), mais il n'en est rien... 

Par exemple, au sein des 3 régions présentées comme pilotes, la télémédecine a nettement augmenté le nombre d'AVC pris en charge (les auteurs estiment qu'il faut tabler sur + 30%) ; si cette meilleure détection est une excellente nouvelle pour la population, elle nécessite de bien calibrer la capacité d'accueil des UNV et de disposer des personnels qualifiés...

Par ailleurs, le modèle d'organisation dépend des besoins régionaux, qu'il convient de bien évaluer :

Source : site de l'ANAP


Un pilotage régional, mis en place par l'ARS, est donc nécessaire. Ce guide fournit toutes les clés pour réussir le mariage entre la filière AVC et la télémédecine.

http://www.anap.fr/detail-dune-publication-ou-dun-outil/recherche/la-telemedecine-en-action-prise-en-charge-de-lavc-support-daide-au-deploiement-regiona/

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